Amazonie, sur les traces d'un aventurier disparu
En 1950, un explorateur de 23 ans disparaît en pleine jungle amazonienne alors qu’il tentait de traverser seul la Guyane française d’ouest en est. Il s’appelait Raymond Maufrais. De lui, on ne retrouva que son carnet de voyage, perdu,
au milieu de la forêt.
La découverte de ce texte bouleversant conduit Eliott Schonfeld à retenter cette expédition extrême. Il s’enfonce ainsi dans la jungle, soixante-dix ans après Maufrais. Face aux mêmes dangers, étreint par les mêmes émotions, le jeune aventurier partage le même rêve fou que son aîné : vivre dans la jungle, quitter la civilisation qui détruit le monde sauvage. Accompagné par le peuple de la jungle – singes hurleurs, anacondas, caïmans… – et hanté par son alter ego disparu, Eliott Schonfeld écrit pour ne pas se perdre. Il est le premier homme à achever cette aventure en solitaire - la plus grande de toute sa vie.
Comment survivre à l'attaque d'un ours et autres aventures
Comment décider de devenir explorateur ? Comment cohabiter avec un cheval schizophrène ? Comment vivre dans un canoë ? Comment dormir tranquille quand des tigres vous tournent autour ? Comment se faire secourir par trois Indiens après quarante-six jours seul dans la jungle ? À travers de courtes chroniques, tour à tour drôles et émouvantes, Eliott Schonfeld dépeint avec sincérité sa vie d aventurier des temps modernes, loin des clichés du baroudeur héroïque.
Seul en Alaska
Là-bas, j’ai parcouru plus de 1800 kilomètres en canoë sur la rivière du Yukon, avant de poursuivre mon aventure à pied, jusqu’à l’océan Arctique, 850 kilomètres au Nord, en traversant les montagnes, les forêts et la toundra, refuges des grizzlis, loups et autres élans. À 23 ans, seul, j’ai dû survivre par mes propres moyens. Je me nourrissais la plupart du temps en cueillant des fruits, des champignons, des plantes et en pêchant des poissons. Je m’abreuvais et me lavais dans les rivières. Je me réchauffais en faisant du feu avec le bois que je trouvais. Je me déplaçais en suivant les petits chemins créés par le passage des grizzlys et des caribous dans la forêt.
Surtout, j’ai dû comprendre l’environnement dans lequel je me trouvais, pour définir ma place et assurer ma sécurité face à des animaux, des climats et des terrains dangereux. J’ai dû accepter les lois de la nature et m’y soumettre.
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Nomade
Je suis parti 3 mois en Mongolie, des steppes du nord au désert de Gobi. Pendant un mois et demi, je me suis déplacé avec un cheval. Ensemble, nous avons parcouru 900 kilomètres. De yourte en yourte j’ai appris à vivre et à prendre soin de mon compagnon et j’ai découvert une culture et un mode de vie dont je ne savais jusqu’alors rien et qui m’a bouleversé : le nomadisme.
Puis, la deuxième étape de mon expédition a débuté, et j'ai commencé à marcher dans un des endroits les plus hostiles et impropres à la vie, le désert de Gobi. Pendant 34 jours, j'ai marché 700 kilomètres, seul, à 22 ans, en autonomie totale avec l'inquiétude permanente de ne pas trouver assez d'eau.
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