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Himalaya, la marche au-dessus (2017) 

Pendant 4 mois et demi, seul, j’ai traversé les montagnes de l'Himalaya d’Ouest en Est sur plus de 2000 kilomètres. A cheval, en radeau et à pied, des plus hauts sommets du monde, à l'immense jungle, je me suis mis à la recherche des dernières tribus de nomades et de chasseurs cueilleurs d'Asie.

 

Cette expédition a été différente de toutes les autres. Jusqu’alors, j’avais réussi à survivre dans des endroits extrêmes, comme le désert de Gobi, mais avec l’aide du matériel que je transportais dans mon sac à dos. En Alaska pour la première fois, j’ai éliminé l’utile de mon sac à dos pour ne garder que l’indispensable.

 

Cette fois, en Himalaya, je suis allé encore plus loin dans ma démarche et j'ai remplacé l’indispensable par la nature. Au fur et à mesure du voyage, j'ai appris à remplacer les objets de mon sac par des choses trouvées dans l’environnement naturel et ainsi atteindre l’autonomie absolue.

Avant l'Himalaya, je n’avais jamais été capable de me passer de certains objets de la société moderne. A savoir ma tente, mon duvet, mon pull, mon couteau, mon briquet, mon GPS, mon réchaud, mon filtre à eau, et d’autres encore.

Lors de  cette expédition je suis parvenu à substituer à ces objets techniques, des alternatives naturelles, comme éliminer mon briquet et faire du feu par mes propres moyens, par la friction, éliminer ma tente et apprendre à me construire des abris avec la végétation environnante, reconnaître une eau bonne ou non à boire et ne plus utiliser mon filtre à eau, abandonner ma doudoune et me créer un nouveau vêtements avec une peau de chèvre, abandonner mon sac moderne et l’échanger contre un panier de bambou tissé.

 

Je suis donc arriver avec la ville dans mon sac à dos et je me suis métamorphosé pendant le voyage pour me réadapter à la nature.

 

Pour m’aider à réaliser ce projet un peu fou, j'ai pu compter sur les tribus qui vivent dans les montagnes et la jungle himalayenne.

 

Les Changpas, une tribu nomade qui vit dans le nord ouest de l’Himalaya, sa partie la plus déserte et reculée. Ils vivent sous des tentes en poils de yacks et alimentent leurs feux avec la bouse de cet animal, qui leur fournit également de la viande, du lait, de la laine et le cuir à la base de leur mode de subsistance.

 

Plus tard, j'ai renconctré les derniers chasseurs-cueilleurs de l’Himalaya, les Rautes. C’est une tribu nomade qui se déplace chaque mois au travers des forêts de l’ouest du Népal, où ils trouvent leurs moyens de subsistance. Ils cueillent fruits et légumes  quotidiennement et chassent les singes pour la viande.

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