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SEUL EN ALASKA (2016)

L’Alaska a été mon expédition la plus éprouvante. Pour la première fois de ma vie, j’ai vraiment cru que j’allais jeter l’éponge. En trois mois, j’ai parcouru 1.800 km en canoë, puis j’ai marché 800 kilomètres pour rejoindre l'océan Arctique.

" Dès les premiers jours, j’ai réalisé à quel point ce serait compliqué. Je ne savais ni pagayer, et la météo était loin d’être clémente. Quand j’ai débuté ma randonnée, je me suis retrouvé dans une forêt très dense, impossible de poser un pied devant l’autre. Les ronces me griffaient de partout et j’étais dans le noir total.

 

Désespéré, j’ai finalement réussi à atteindre la rive du Yucon, attendant qu’une embarcation puisse me venir en aide. J’ai attendu une journée entière avant que quelqu’un passe dans les parages.

 

Revenu à mon point de départ, j’ai repris la marche quelques jours plus tard. Je n’étais pas allé à l’autre bout du mon pour tout abandonner ?

Marécages, pluies torrentielles, j’ai tenu bon. J’ai compris qu’il fallait que j’arrête de penser. Je devais me contenter de mettre un pas devant l’autre, me focaliser sur la ligne d’arrivée. À partir de ce moment, j’ai repris plaisir dans cette expédition.

 

Quand je manquais de nourriture, je me contentais de myrtilles et de poissons pêchés avec ma canne. J’étais devenu auto-suffisant. J'ai eu le sentiment de m'être adapté face à la nature.

 

En revanche, j’avais  une peur bleue des ours. Dès le quatrième jour, j’en ai croisé un. Muni d’une simple bombe à poivre, je me suis contenté de ne pas bouger et d’attendre. Il a fini par partir. Quelques jours plus tard, alors que j’étais en train de faire ma vaisselle à quelques mètres de mon camp, j’ai entendu un bruit. Je me suis retourné et là j’ai un ours noir en train d’attaquer ma tente. Il s’est approché de moi, j’ai crié, utilisé ma bombe. Ça a duré toute la nuit avant qu’il ne décide à s’en aller.

 

À ce moment, j’ai eu la peur de ma vie. " L'OBS

Mon expédition raconté en 10 minutes... 

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